François, Baptiste et Catherine sont associés du GAEC Chèvrefeuille. La production de lait de chèvre, la transformation en fromages lactiques et tommes et la commercialisation leur donne suffisamment de travail pour 3 mais aussi suffisamment de revenu pour en vivre bien. L’exploitation située dans le bocage du Nord Deux-Sèvres avec ses 27 ha est ce qu’on appelle une « petite ferme ». Un état de fait assumé et presque revendiqué par les 3 associés car c’est entre autre grâce au faible capital d’investissement, que François puis Baptiste ont pu s’installer.
François, Baptiste et Catherine sont associés du GAEC Chèvrefeuille. La production de lait de chèvre, la transformation en fromages lactiques et tommes et la commercialisation leur donne suffisamment de travail pour 3 mais aussi suffisamment de revenu pour en vivre bien. L’exploitation située dans le bocage du Nord Deux-Sèvres avec ses 27 ha est ce qu’on appelle une « petite ferme ». Un état de fait assumé et presque revendiqué par les 3 associés car c’est entre autre grâce au faible capital d’investissement, que François puis Baptiste ont pu s’installer.
2 associés pour un départ : une transmission réussie !
L’histoire de la ferme commence avec l’installation d’Henri Pousset à la Maison du Bois en 1980. A l’époque, les quelques animaux sur la ferme sont un support pédagogique pour l’accueil d’enfants en difficulté. La production agricole va véritablement démarrer à partir de l’installation de Catherine en tant qu’associée en 1987. En 2010, Henri, proche de la retraite, ne croit pas à la reprise de la ferme « 16 ha morcelés en 3 ilots, un vieux bâtiment, je pensais que ça ne valait rien ». Et pourtant, son fils ouvrier agricole après une reconversion professionnelle, souhaite s’installer. Après un an de transmission, Henri part, François prend ses marques et le GAEC cherche un salarié ou un associé. C’est Baptiste qui sera le bon candidat. Tout comme François, Baptiste, est en reconversion professionnelle. Il suit un BPREA* au Centre de formation pour adultes à Melle et réalise son Plan de Professionnalisation Personnalisé avec l’ARDEAR qui l’accompagne dans son projet. Après plusieurs remplacements au GAEC Chèvrefeuille puis une période de parrainage de près d’un an, il reprend une partie des parts du GAEC et s’installe avec François et Catherine.
L’organisation du travail à la ferme s’est répartie assez naturellement en fonction des envies de chacun. Les garçons se répartissent le travail de la traite, de l’alimentation des chèvres et des cultures. Baptiste aime le contact avec le consommateur, c’est donc lui qui assure les marchés. Quant à Catherine, elle l’avoue, sourire en coin, elle a du mal à suivre l’énergie physique des 2 garçons, alors elle s’est naturellement tournée vers le travail à la fromagerie.
Faire évoluer la ferme tout en maintenant l’autonomie
François et Baptiste ont envie de faire évoluer l’exploitation : construire un nouveau bâtiment, rénover la salle de traite et explorer d’autres pistes. « Même si je n’étais pas toujours d’accord sur sa manière de faire, j’ai beaucoup appris avec mon père » reconnait François. Catherine désormais à quelques années de la retraite, continue de prendre part aux décisions mais ne veut pas être un frein aux orientations des jeunes associés. « C’est normal, c’est leur avenir qu’ils sont en train de construire, c’est à eux de faire des choix ». Henri complète « maintenant qu’ils ont appris à travailler ensemble, il faut qu’ils se dégagent du temps pour continuer à se former, à aller voir à l’extérieur d’autres pratiques ».
Quelques soit les décisions qu’ils prendront, dans le contexte de la crise agricole, tous les 3 restent en tout cas persuadés que la taille de l’exploitation et son organisation leur assure une autonomie aussi bien par rapport à l’alimentation de leur troupeau que vis-à-vis de leurs clients, et pour eux ça, ça n’a pas de prix !
*Brevet Professionnel Responsable d’Exploitation Agricole-
Article rédigé et propos recueillis par Emilie MORIN, InPACT PC